Une fleur fanée

Le ciel était bleu et clair, les nuages semblait se caché du soleil, qui brillait comme jamais. Un vent frais rendait l'air plus agréable, le temps moins étouffant. C'était une de ses journée parfaite. Un jour qui apportait le sourire et la bonne humeur. Pourtant...malgré que le temps était à la fête, que le champs constamment en fleur, des plus belle qui plus ai, même si cette endroit enchantait tous les amoureux de la nature.

C'était une journée bien sombre pour Alice. Elle qui avait pratiquement toujours une mine réjouie; le sourire avait quitté ses lèvres. Autre chose inhabituelle était que la jeune femme portait du noir en pleine journée, les gens qui croyait la connaître en serai certainement choquée, mais la jeune femme savait parfaitement que même si elle était constamment entourée, personne ne la connaissait comme les autres étaient des inconnus pour elle, car sinon ceux-ci serait que le noir était une des couleurs que portait le plus Alice, même quotidiennement puisque tout ses pyjamas était de cette couleur là.
Le plus étonnant était que la colorée, était restée dans ce champs de fleur toute la journée, bien qu'elle venait régulièrement dans cet endroit pour ce ressourcée, c'était bien la première fois, qu'elle séchait les cours pour y rester, elle qui était une élève si assidue.

Malgré tout, l'esprit de l'adolescente n'était pas parmi les fleur, ses yeux était posé sur l'endroit coloré mais il demeurait vide. Alice était reparti dans le passé, depuis quel s'était installait dans le jardin, elle ne cessait de pensée à sa vie, tout les moments qu'elle avait passée avec sa petite sœur, beau ou mauvais. Les ténèbres avait repris possession du cœur de la Shirahime, malgré l'aura de tristesse qui entourait celle-ci aucune goutte salée n'était encore tombée et ne tomberait des yeux marrons. Il y avait longtemps que ses yeux était secs, que la demoiselle ne pouvait plus pleurer. Elle ne se rappelait même plus à quel moment elle avait pu verser une seule larme.
Alice se couchait parmi les fleurs, plus par automatisme, que par réelle conscience. Son corps c'était placé d'une manière plus confortablement alors que la franco-japonaise était épuisée comme après une séance d'entrainement.

Roulée en boule dans le jardin d'émeraude, les yeux fermés, personne mi a part-elle, ne savait, qu'aujourd'hui, cela faisait tous juste un an qu'Adeli l'avait quittée.

Dans notre monde.

- C'est l'heure, M'man ! Faut qu'on y aille, sinon on va le rater !

Du bas de l'escalier de sa maison, à Bristol en Angleterre, Ian Night appelait sa mère pour qu'ils se dirigent ensemble vers la gare, où ils prendraient tous les deux un train pour la côte, là où Ian retrouverait quelqu'un pour le ramener à Eredar, le monde de la magie, le monde où il vit depuis maintenant plus de 5 ans.
En ce moment, c'était l'été à Eredar, et les élèves avaient la permission de retourner dans leur monde natal pour y retrouver leurs familles. Cela faisait un mois et demi que le jeune Anglais état rentré chez lui, on arrivait fin Aout, et les cours reprendraient bientôt pour lui. Il était temps de rentrer.

- Fiou... Je déteste toujours autant ce moment. Celui où tu t'en vas.

Ian n'avait plus de père depuis ses 10 mois, et son grand-père, qui l'a élevé avec sa mère, est mort il y a 2 ans. Depuis, Amanda Night vit seule chez elle, et ça lui pèse parfois de ne pas avoir son fils avec elle. Plusieurs fois, Ian lui avait promis d'arrêter Eredar, qu'il ne pouvait sacrifier sa mère à aucun prix, mais à chaque fois, c'est elle-même qui lui interdisait d'arrêter l'apprentissage de la magie. Ian aimait ce qu'il faisait, et elle n'avait pas à interférer dans sa vie. Sous l'autorité maternelle, il n'a jamais pu la contredire.

Ils prirent le train, et durant le voyage, peu de mots furent échangés. Amanda préparaient déjà son deuil. Dans peu de temps, elle dirait "Au revoir" à son fils pour ne le revoir qu'un an plus tard. C'était dur.
Ian était triste lui aussi, mais il avait des amis à Eredar, et de quoi s'occuper au départ de cette nouvelle année. Il regrettait parfois d'y être allé la première fois, mais au final il s'y plait beaucoup.
Arrivés au port, le jeune homme serra une dernière fois sa mère dans ses bras, puis il se dirigea vers l'endroit où l'attendait un Eredien pour retourner à l'école. Il trouva l'Eredien, regarda une dernière fois en direction de sa mère, qui restait immobile, et dans un léger flash, il disparut du quai, la laissant seule dans le froid, avec son billet de train retour pour une personne.

Dans le monde d'Eredar, Jardin d'Emeraude.

Ian n'aimait pas pleurer, il se considérait assez grand pour ne plus pleurer, même s'il n'a jamais considéré le fait comme une honte. Mais quand il sentait les larmes monter, il savait attendre le bon moment, celui où personne ne le verrait. Le court laps de temps qu'il fallait pour se téléporter d'un monde à l'autre était suffisant pour lui. Arrivé enfin dans le monde d'Eredar, il essuya sa joue humide.

- C'est pas toujours évident de quitter sa famille pendant longtemps. T'es sur que ça va aller, Ian?
- Ça va, t'inquiète ! C'est pas comme si c'était la première fois. Je vais juste marcher un peu tout seul, jusqu'à l'école. Merci de m'avoir amener ici.

Il laissa là celui qui venait de l'emmener et il commença sa marche en direction de l'école, à travers le Jardin d'Emeraude. Ian aime beaucoup ce jardin. C'est toujours parfumé, toujours plein de couleurs, comme lui, quand il ne vient pas de quitter sa mère pour un an. Aujourd'hui est une des rares journées dans l'année où Ian broie du noir. Mais malgré tout, il sait garder le sourire.

Trainant sa valise derrière lui, et toujours en regardant les hauts bâtiments de l'école loin devant -le Jardin est très vaste- il avançait d'un pas lent en pensant à tout et n'importe quoi: ses amis qu'il allait revoir, ainsi que ses professeurs, et les nouvelles rencontres aussi, car on n'en finit pas de rencontrer de nouvelles têtes à cette école.
Puis son regard fut attiré par quelqu'un dans le paysage qui rompait la linéarité colorée de la scène. Quelqu'un, qui par sa présence perturbait les couleurs du jardin. Il regarda mieux, de loin, la petite forme ronde noire, étendue sur l'herbe, et conclut qu'il s'agissait d'un ou une élève probablement. De toute façon, il allait passer devant en marchant.
Il marcha encore jusqu'à arriver à la hauteur de la jeune fille. Elle était vêtue de noire et recroquevillée sur elle-même. Elle n'était pas en première année. Ian connaissait son visage. De mémoire, il la mettrait en quatrième ou cinquième année, mais si c'était le cas, il la connaitrait probablement mieux, vu qu'il rentre lui-même en sixième année. Tout ce qu'il pouvait dire, c'est que son prénom commençait par un "A".

**A... A... Mince, je m'en souviens pas, pourtant je l'ai déjà entendu !**

Il réfléchissait en allant vers elle, instinctivement. Arrivé à sa hauteur, il posa son sac sur l'herbe, et s'accroupie à coté d'elle, les mains croisées.

- Tu sais que le noir capte la chaleur. Avec le temps qu'il fait, tu dois mourir de chaud là-dessous, non?

Lui avait eu trop chaud en parcourant le jardin. Il avait retiré sa veste qu'il avait fait tenir sur son épaule, restant ainsi en polo blanc.

Alice était couchée sur le sol, l'herbe lui chatouillait légèrement la joue, mais cela ne l'ennuyait pas. Elle ne dormait pas même si son esprit était toujours ailleurs. La jeune femme regrettait presque que cette magnifique journée ne soit pas pluvieuse, cela aurait été plus en accord avec son état d'esprit mais si elle arrivait à contrôler tant bien que mal, surtout mal en faîte, la terre, elle n'avait aucun contrôle sur la météo.

La brune entenda soudain des pas, elle ne bougeait pas d'un millimètre, mais elle espérait que celle-ci passe son chemin, comme les autres et ne venait pas l'interrompre dans sa méditation morose mais elle du se rendre à l'évidence que c'était trop demander puisque le bruit se rapprochait. Alice disait déjà adieu à sa tranquillité mais elle n'avait pas la force de sourire ainsi elle ne remettait pas son masque, elle se faisait violence pour ne pas fermer les yeux. Si l'adolescente avait eu un petit espoir, que ''l'intrus '' passe son chemin ou du moins aille s'installer plus loin, c'était peine perdue car elle pouvait clairement voir que c'était bien elle qui intéressait la silhouette et pas le champs de fleur.

Elle ne se relevait pas ni même sa tête quand bien même le jeune homme, car cela en était un; avait mis son sac près de son visage. Bien décidé à s'incruster celui-ci s'accroupissait, il commença même à lui parler.

- Tu sais que le noir capte la chaleur. Avec le temps qu'il fait, tu dois mourir de chaud là-dessous, non? A peine ses mots était-il sorti de sa bouche, que le jeune homme enlevait sous pull, elle aurait pu croire quelques seconde que c'était une méthode de séduction grossière, si elle n'avait pas aperçu le polo blanc.
Maintenant qu'elle était définitivement dérangée, Alice faisait plus attention à son vis-à-vis, il n'était pas dans sa classe, c'était une certitude sinon cela aurait été un de ses satellites. Elle l'avait pourtant déjà vu quelque part, sûrement croiser au détour d'un couloir.

Même si l'adolescente n'était pas réellement d'humeur à faire paraître, comme elle était d'une bonne éducation, elle se sentait obligée de répondre au garçon.

- Je n'ai pas chaud, mais merci de tant inquiété !

Elle mettait sa main sous sa tête, pour se redresser un peu, du moins que son visage voit son futur interlocuteur, elle ne se relevait pas pour autant, elle n'en avait aucune envie mais surtout elle préférait garder prêt d'elle la fraicheur de l'herbe, sans cela elle était persuadée de subir les affres du soleil.

- Alice Shirahime. Tu es ? Demandait-elle après un moment de silence qu'elle ne voulait pas trop pesant.

Ian est un garçon plutôt aimable et gentilhomme. Une bonne poire. Même les jours où il broie du noir. Il arrivait toujours à avoir ce mystérieux sourire de sympathie qui faisait tout son charme, qu'il le veuille ou non. Et c'est à force d'entendre les autres lui dire qu'il était d'un naturel amical qu'il s'est mis lui-même à aller vers les autres. Il a toujours été comme ça.
C'est pour cette raison qu'il s'était dirigé vers cette jeune fille de son école, interloqué par la couleur de ses vêtements par une telle chaleur. Ian n'était pas devin, mais quand on est triste, il n'est pas difficile de remarquer que d'autres le sont aussi. Ainsi il devina qu'elle aurait peut être préférer rester seule quand elle lui répondit sans grand enthousiasme.

- Je n'ai pas chaud, mais merci de tant inquiété !

Pour lui, ça aurait presque voulu dire "Merci, mais j'aimerai être seule." Ou pire encore, le terrible: "T'as l'air gentil, mais je suis pas intéressé.". Soudain, Ian se sentit un peu mal d'avoir troublé une méditation. Il sait à quel point ça peut être important pour une personne de se retrouver seul avec soi-même. Lui qui voulait presque s'asseoir quelques minutes plus tôt, il se ravisa très vite et hésita même à partir.

La jeune fille leva alors les yeux vers lui, et il put lire dans son regard. Maintenant il en avait la certitude, il l'avait déjà vu. Mais tout ce qu'il pouvait dire d'elle, c'est qu'elle n'était pas dans sa classe, qu'elle n'était pas en sixième année mais peut être bien à un niveau inférieur, et qu'elle ne maitrisait pas le vent, sinon il le saurait.
Le jeune Anglais crut pendant un instant que ce regard voulait dire "Non vraiment, j'insiste, va-t-en !". Il détourna les yeux et fixa le champ de fleur. Il allait partir, juste après avoir ramasser ses affaires. Mais avant qu'il ait eu le temps de faire quoi que ce soit, elle prit la parole.

- Alice Shirahime. Tu es ?

Sa toute première réaction fut très vive:

- Alice ! C'est ça, je savais que je connaissais ton nom, je me triturais l'esprit depuis tout à l'heure... Alice, oui, c'est ça !

Comme tout européen moyen qui se respecte, il avait déjà oublié le nom de famille à connotation japonaise de la jeune fille, et il aurait vraiment tout fait foiré en lui redemandant, après qu'elle ait poursuivi la conversation d'elle-même. Il respira un bout coup pour éviter de s'écrier à nouveau comme il venait de le faire.

- Moi c'est Ian. Ian Night, comme la "nuit", en Anglais... Je sais même pas d'où viens, si ça se trouve tu parles bien l'anglais... Ça voudrait dire que ce que je viens de dire est inutile, et donc que j'aurais mieux fait de me taire, et que... Bref, je parle trop... Désolé.

Dans le monde d'Eredar, tout est traduit automatiquement grâce à la magie. Les paroles de chacun mais aussi les écrits et tout le reste. Seules les incantations et les noms propres restent les originaux. Quand il est arrivé à Eredar il y a un peu plus de 5 ans et qu'il a appris ça, Ian ignorait que même son nom à lui ne serait pas traduit, et que les autres l'entendraient en "version original". Ainsi, pendant bien plusieurs mois, il s'était présenté à toutes les personnes qu'il rencontrait de la manière suivante: "Je suis Ian Night, comme la "nuit" en anglais.". Il précisait ainsi qu'il s'appelait Night et pas "Nuit". Ce n'est que quelques mois après son arrivé qu'on lui apprit que même son propre nom restait le même aux oreilles de tout le monde, mais malgré cette info, il continua de se présenter de la même manière. Ça faisait de lui un personnage original d'entrée de jeu.

Malgré tout, il se sentit un peu bête de sortir ce genre d'absurdité à une jeune fille qui n'est pas en état de vraiment rire. C'est pourquoi il s'était excusé. Il tenta un sourire géné dans l'espoir de ne pas passer définitivement pour un attardé.

Alice beaucoup de mal à ne pas sursauter ni même à reculer devant la réaction des plus vives du jeune homme. Elle en déduisait par son énergie ainsi que sa familiarité que celui la connaissait, pourtant elle était persuadé de n'avoir jamais vu ce garçon, enfin juste au détour d'un couloir tous au plus, mais elle c'était bien la première fois, qu'ils s'adressaient la parole. Un admirateur secret peut-être...

- Moi c'est Ian. Ian Night, comme la "nuit", en Anglais... Je sais même pas d'où viens, si ça se trouve tu parles bien l'anglais... Ça voudrait dire que ce que je viens de dire est inutile, et donc que j'aurais mieux fait de me taire, et que... Bref, je parle trop... Désolé.

Cette nouvelle réaction lui tirait un sourire, léger mais quand même là, pourtant l'adolescent devenait une véritable énigme. Il semblait par cette courte phrase qu'il ne la connaisse pas si bien que cela, enfin ce n'était pas comme si ses satellites en savait beaucoup plus, mais le renseignement sur sa nationalité, était loin du secret d'état.

Le silence c'était un peu installée, Alice fini par mettre de côtés ses pensées, maintenant qu'elle avait en quelques sort inviter le jeune homme, enfin elle ne l'avait pas repousser, il aurait été gênant et impoli de ne pas entamer une conversation avec lui.

- Je n'ai que des mentions de base en Anglais. Tu viens de l'Angleterre ou d'Amérique ? Pour ma part mon pays natale est la France même si je suis métisse japonaise. Lui expliqua t-elle pour faire en quelque sort comprendre, que demoiseau, n'était pas le seul à répondre ni même converser, qu'elle y mettait du sien...même si elle n'était pas réellement d'humeur à bavasser.

Elle observait le jeune homme, celui-ci était loin d'être moche, s'il avait été dans les vautours qui lui tournait autour, elle l'aurait déjà remarquer. En le regardant, elle ne savait dire s'il était plus âgée ou moins qu'elle mais il était certain à présent, qu'il n'était pas en 5ème.

Puisqu'elle était décidé à faire la conversation au châtain, avec délicatesse et la grace d'une ballerine, la brune se mettait en position assise, ses deux bras venait rejoindre ses genoux dont elle avait en partie repliée autour d'elle.

[ Désolée d'avoir tant tardé mais j'avais un exposé à préparer ^^' ]

[Pas de problème, on n'est pas à ça près, et je risque d'avoir du mal à répondre aussi de temps en temps. Pour l'instant j'en profite j'ai un peu de temps.]

Un sourire. Enfin un sourire sur ce visage. Certes un léger sourire, mais un sourire quand même. Ian avait eu peur pendant un instant de passer pour un idiot, mais bon, les bonnes intentions sont toujours récompensées, et ce sourire était la récompense de la distraction qu'il tentait d'apporter.
Un léger blanc s'installa, puis elle répondit finalement, ce qui permit à Ian de se rassurer par rapport aux tournures que prendrait cette discussion. Désormais il en était sur, la jeune fille lui parlerait sans qu'il ne doive lui retirer les mots de la bouche. Il pourrait avoir une discussion normale avec une élève de son école, chose qu'il n'a pas eu depuis plus d'un mois, car quand il rentre en Angleterre, Ian voit les amis qu'il y a laissé, et ils ne sont pas sensé le savoir ici. Actuellement, ils le pensent dans une école d'architecture en plein centre de New York. C'est sa mère qui se charge d'entretenir des fausses correspondances par mail. En prenant du recul, le jeune Anglais se rend compte que sa notion de "normalité" a changé au fil des années passées à Eredar. Il est l'un des plus anciens élèves, puisqu'il est arrivé dès la première année, et désormais pour lui, ce monde et la magie qui le constitue sont presque ce qu'il y a de "normal".

- Je n'ai que des mentions de base en Anglais. Tu viens de l'Angleterre ou d'Amérique ? Pour ma part mon pays natale est la France même si je suis métisse japonaise.

Ian adorait la France. En l'espace de seulement 11 ans, il y était allé beaucoup de fois avec son grand-père et sa mère. Son grand-père aimait se dire que jadis, ses ancêtres de l'Antiquité marchaient sur le sol Gaulois, et qu'aujourd'hui, il est une des destinations les plus visitées au monde.

- Je suis Anglais, je viens de Bristol, je sais pas si tu vois où c'est... En dessous du Pays de Gale...

Alice semblait avoir pris ses aises et s'était détendu pour mieux entretenir la conversation. Ian, qui s'était relevé quelques secondes plus tôt, craignant qu'elle ne veuille pas parler, était finalement revenu à sa position accroupie, et il hésitait même à carrément s'asseoir.

- J'ai souvent été en France. J'adore. D'après mon grand-père, on avait des ancêtres Romains qui y avaient emménagé, quand la Gaule était encore Romaine. Enfin, tu sais ce que c'est... On est tous ici pour la même raison.

Et cette raison tous les élèves la connaissaient. Eredar School accueillait dans ses murs les plus jeunes descendants de l'Antiquité Romaine, la Grande Rome Antique, celle dont on lui enseignait l'histoire en cours de Latin...

- Je suis Anglais, je viens de Bristol, je sais pas si tu vois où c'est... En dessous du Pays de Gale...

Alice réfléchissait, elle n'avait pas une carte agrafer dans la tête, mais ses points en géographie avait toujours été acceptable, ainsi elle pouvait voir en gros, d'où venait le jeune homme mais sans savoir dire où avec véhémence. D'ailleurs, tandis qu'elle repensait au cours sur terre, elle se sentait un peu mal vis-a-vis du professeur d'élément, celui-ci lui avait gentiment proposer des cours de rattrapage, même s'il n'avait pas exactement dis ce terme, et elle l'avait laissée tombée.

- J'ai souvent été en France. J'adore. D'après mon grand-père, on avait des ancêtres Romains qui y avaient emménagé, quand la Gaule était encore Romaine. Enfin, tu sais ce que c'est... On est tous ici pour la même raison. La bonne humeur si faible qu'elle était dans le corps de la brune la quittait instantanément. La couleur de son visage virait un peu plus au blanc tandis que l'ébauche de sourire qu'elle avait sur les lèvres disparue immédiatement.

- Oh. Et où vous avez été en France ? Demandait-elle d'une voix douce mais dont l'énergie ne semblait pas vouloir y mettre du sein.

Alice savait très bien pourquoi elle était ici, mais la reception de sa lettre, était un moment beaucoup trop douloureux pour elle, elle évitait même d'y penser. Elle s'en tenait à sa version intérieur '' Je devais être ici. '' Elle ne se posait pas plus de question, sinon c'était gratter des plaies non cicatrisée. Comment celles-ci pourrait-elle se refermée d'ailleurs ? Elle avait vu un cadavre avec son visage, elle avait vu sa moitié, une partie de son âme étendue dans le sang.

La jeune femme devait d'ailleurs être la seule à rester dans le pays, elle aurait du rentrer sur ''terre'' après tout cela faisais un an, qu'elle avait quitté son foyer mais elle ne voulait plus jamais y remettre les pieds. Il n'y avait rien là-bas qui méritait qu'elle fasse le voyage...rien. Ses parents auraient sombrer un peu plus dans la folie, ils croiraient dur comme fer que leur deux enfants étaient en vie et s'en portaient très ''bien''. Parler de ses origines ancienne, n'étais pas un sujet qu'elle aimait abordée, car elle aurait donner n'importe quoi pour que ce soit Adeli qui soit choisie, elle aurait même renoncer à se sang, si sa soeur avait toujours été là.

Perdue dans des pensées plus que morose, la jeune fille n'avait pas écoutée la réponse de Ian, elle relevait subitement la tête, quand le vent venait la décoiffée, l'adolescent était toujours là, Alice réalisait qu'il était en position accroupie.

- Assieds-toi, je suis désolée d'être aussi mauvaise compagnie. S'excusait-elle rapidement alors qu'un sourire venait s'accrocher à ses lèvres. Une première dans toute l'histoire de sa vie, Alice ne s'excusait jamais. C'était vraiment un jour spéciale.

Le jeune Britannique ne l'avait pas raté. Personne n'aurait raté un tel changement dans l'expression de la jeune fille. Et ce, juste après qu'il ait fini de parler. Il y avait de quoi être mal à l'aise. Ian savait qu'il avait dit quelque chose qu'il n'aurait peut être pas dû dire, mais il espérait en même temps qu'elle ne lui en tienne pas rigueur plus que ça, car après tout, il ne pouvait pas savoir.
Il lut sur la nouvelle expression d'Alice de la tristesse, essentiellement de la tristesse. Si lui-même était un peu triste, comparé à la jeune franco-nippone ce n'était presque rien. Il sentit aussi dans le ton de sa voix l'absence d'énergie, d'envie de parler.

- Oh. Et où vous avez été en France ?

Un coup de vent passa et la décoiffa. Ian était un élève du vent, mais jamais il n'aurait osé décoiffé un si beau et si triste visage. Alors, en un court et très léger sifflement, il transforma ce "coup de vent" en une légère brise d'été, un vent doux qui vous caresse simplement le visage...

- Assieds-toi, je suis désolée d'être aussi mauvaise compagnie.

Elle était gentille avec lui. Le "presque-blond", comme l'appelaient certains de ses amis, du fait de la couleur châtain-clair de ses cheveux, savaient que si elle était triste, ce n'était pas à cause de lui, et qu'elle tentait de ne pas le mettre mal à l'aise. Elle y arrivait bien simplement en souriant comme elle s'était remise à le faire en lui proposant de s'asseoir. Ian ne pouvait pas refuser une telle offre. Il se mit debout pour étirer ses jambes, prit sa veste rouge qui était resté sur son épaule, et dans un geste large mais délicat, il l'étendit sur l'herbe comme on étendrait une nappe pour pique-niquer, et s'assit dessus. Il pliait les genoux et posait ses coudes à leurs sommets. Sa main gauche tenait son poignet droit, et on pouvait voir briller ses quelques bracelets qui reflétaient la lumière du Soleil. Le temps était vraiment magnifique.

- Merci, c'est gentil à toi.

Son regard se porta au loin sur le champ de fleur. Il regardait dans le vide, il n'avait pas de point fixe.

- Alors... Où je suis allé en France... J'ai fait plusieurs fois Paris, la capitale. C'est génial ! Puis j'ai aussi une fois fait le tour de la côte normande, juste en face de l'Angleterre en fait. Et je suis aussi allé faire du ski dans les Alpes. C'était d'ailleurs la seule fois de ma vie que j'ai fait du ski, et c'était... pas beau à voir.

Il eut un sourire d'amusement. Il n'avait pas souvent l'occasion de parler de ses "anciennes" vacances passées dans leur monde natal. Quand il discutait avec ses amis d'Eredar School, ils parlaient rarement de ce monde, tout se rapportait à Eredar. Quand il parlait de Bristol, c'était pour parler de sa mère, ou encore pour dire que son grand-père était mort et qu'il devait rentrer deux jours pour l'enterrement. L'école acceptait ce genre d'imprévu pour quitter le monde d'Eredar quelques jours: les gens ont droit à leur chagrin et se doivent d'être présent avec leurs proches pour partager ce chagrin avec eux.

- Bon allez, assez parler de moi et de mes vacances ! J'ai des questions à te poser ! Tu sais... j'ai dit que je me souvenais presque de ton prénom... Malheureusement, j'arrive pas à me souvenir en quelle année tu es, ni même dans quel groupe...

Il voulait en apprendre plus sur elle, mais sans parler de son passé. Il avait compris quelques minutes plus tôt que ce n'était pas l'aider que de parler de ses origines ou du monde d'où ils venaient tous les deux. Ian voulait en apprendre plus sur elle au sein d'Eredar.

Alice était étonnée, même si cela ne marquait pas sa mine, de voir le jeune homme se lever. Finalement il avait décidé de partir ? La jeune femme n'avait rien pour que celui-ci reste mais n'avait pas d'élan de peine à son départ. Elle constatait qu'il ne faisait que préparer sa place, puisqu'il retirait sa veste rouge qui était resté sur son épaule, et dans un geste large mais délicat, il l'étendit sur l'herbe comme on étendrait une nappe pour pique-niquer, et s'assit dessus. Il pliait les genoux et posait ses coudes à leurs sommets. Sa main gauche tenait son poignet droit, la brune put remarquer qu'il avait des bracelets puisque le scintillement des bijoux se reflétait à cause du soleil.

- Merci, c'est gentil à toi. Alice ne répondait rien, car il n'y avait pas mot à dire. Elle observait le champ de fleur, ne sachant quoi dire, elle était très douée pour les conversations futile avec ses satellites, jamais rien de personnel, juste des sujets banale.
Heureusement, Ian, lui retirait cette épine du pied, en répondant à sa précédente question.

- Alors... Où je suis allé en France... J'ai fait plusieurs fois Paris, la capitale. C'est génial ! Puis j'ai aussi une fois fait le tour de la côte normande, juste en face de l'Angleterre en fait. Et je suis aussi allé faire du ski dans les Alpes. C'était d'ailleurs la seule fois de ma vie que j'ai fait du ski, et c'était... pas beau à voir La jeune femme l'écoutait d'une oreille parce qu'elle n'avait pas réellement besoin qu'on lui décrive Paris ou même les Alpes, ca famille était si riche, qu'ils avaient déjà fait le tour du pays, bien sûr le séjour était toujours mouvementé, son père restait accroché à son téléphone tandis que sa mère réorganisait tous le chalet. Des voyages pour le ''plaisir'' des jumelles, mais personne n'en était heureux.

La demoiselle secouait la tête intérieurement pour écouter son interlocuteur, même si la journée se prêtait au souvenir, elle préférait ne pas trop s'enfoncer dans la morosité, son éducation ne le permettait pas puis elle n'avait pas fort envie de le faire fuir pour son manque de communication.

- Bon allez, assez parler de moi et de mes vacances ! J'ai des questions à te poser ! Tu sais... j'ai dit que je me souvenais presque de ton prénom... Malheureusement, j'arrive pas à me souvenir en quelle année tu es, ni même dans quel groupe...

La métisse sourit doucement à la question de l'Anglais, la question était simple mais déguisée en nouvelle excuse, Ian était vraiment un garçon ''étrange'', le faîte qu'il soit à Eradar ne changeait rien; la personnalité n'en était que peu touchée quand on arrivait ici.

- Je suis en 5ème, du moins je vais y être à la rentrée. C'est ma deuxième année ici. Ajouta-elle au cas où, si le jeune homme se demandait pourquoi il ne l'avait vu auparavant. Je fais partie des Conscius. Et toi ?

Alice regardait le massif de fleur qui s'édentait à perdre de vu, un sourire s'accrochait à ses lèvres alors que le chant des oiseaux commençait à s'élever des divers arbres. Elle ne savait pas depuis combien de temps elle était dans ce jardin, pourtant elle était persuadée que c'était la première fois qu'elle les entendait. Son esprit commençait peut-être à être moins engourdi.

- Mon pouvoir est la terre...et le tien ? Demandait-elle subitement tandis qu'elle n'avait pas quitté des yeux le paysage, la question s'était presque échappée de ses lèvres mais la jeune fille avait parfaitement conscience de l'avoir posé. Pourquoi ? Ca elle l'ignorait par contre.

Ian aimait le son de sa voix. C'était agréable de l'entendre parler du fait que la conversation avait eu du mal à démarrer, à cause de l'attitude timide de la jeune fille. Heureusement, le jeune Britannique était l'opposé: il n'hésitait pas à aller voir les gens, pour faire de nouvelles rencontres. C'était comme une nécessité pour lui, de rester actif, de ne jamais se laisser envelopper par la solitude. C'est pourquoi il continuait de s'en vouloir vis-à-vis de sa mère, qui elle, était condamnée à rester seule pour encore quelques temps.

- Je suis en 5ème, du moins je vais y être à la rentrée. C'est ma deuxième année ici. Je fais partie des Conscius. Et toi ?

Ian se remémorait tandis qu'elle lui parlait, et il se souvint finalement l'avoir vu sortir, au détour d'un couloir, d'une salle de classe de 5ème année, l'année dernière. Et le fait d'apprendre qu'elle n'était à Eredar School que depuis un an ne le surprit pas, puisqu'il se demandait comment il n'avait pas pu la remarquer plus tôt. Ian devait reconnaitre qu'elle était très jolie, et un si beau visage se doit d'être vu.

Le fait qu'elle appartienne à Conscius ne le surprit pas plus. À vrai dire, qu'elle ait dit Eventus ou Conscius n'aurait rien changé: il n'aurait pas été surpris. Si elle avait en revanche dit Specto, ça aurait sans doute alarmé le jeune homme. Il aurait trouvé effrayant d'appartenir au même groupe qu'elle sans la connaitre plus que ça. Ian connaissait à peu près les membres du groupe Specto, étant ici depuis des années et étant quelqu'un de relativement amical. Il pouvait au moins dire chacun leur nom et la classe dans laquelle ils étaient. Après, les détails dépendaient de la relation qu'il avait avec eux.

Soudain, on entendit le chant des oiseaux, et Alice sourit de plus belle en même temps. Toujours le même sourire, mais qui tenait, comme celui de Ian, qui fit au même instant un mouvement de la nuque pour dégager les cheveux qui lui gênaient la vue.

- Mon pouvoir est la terre...et le tien ?

Ian aimait bien laisser s'écouler un peu de temps avant de répondre aux questions. Jamais longtemps, juste quelques secondes, pendant lesquelles il réfléchissait déjà à ce qu'il dirait après y avoir répondu. Ça horripilait certains de ses amis, car ça lui donnait le genre du gars qui n'écoute pas quand on lui parle, alors qu'il est l'homme le plus attentif qui soit dans ce monde.

Il rompit finalement ce bref silence.

- Moi, j'entre en sixième année. À Specto. Depuis le début.

Par "début", il entendait "dès la première année", dès ses 11 ans. Il fit même un geste avec la main droite, le geste que les gens font pour désigner quelqu'un de petit: une main à plat dans le vide qui descend progressivement. Il se désignait lui-même à son arrivée à Eredar.

- Ça fait un petit moment que je suis là... Je ne m'en suis jamais lassé, même si au début j'ai eu du mal. Mais à partir du moment où j'ai commencé à maitriser mon élément associé, je m'y suis pris de passion, pas toi? Enfin, je sais pas comment est la terre, mais je peux te dire que c'est un vrai plaisir que de le controler...

Il siffla très légèrement, comme il avait fait pour calmer le souffle du vent peu de temps avant, puis il dessina un geste simple de la main, et aussitôt après, un vent un peu plus fort souffla sur le champ de fleur en face d'eux. Quelques pétales se détachèrent de leurs mères et commencèrent une danse en tourbillonnant, suivant la direction que Ian faisait prendre à la brise. Enfin, après quelques pirouettes, les pétales se calmèrent et vinrent délicatement se poser vers les deux jeunes élèves, entre eux. Il finit alors sa phrase qu'il avait laissée en plan:

- ... Le Vent.

Il tourna la tête vers elle et lui fit un clin d'oeil de complicité. Puis il refixa le champ là où les pétales de fleur avaient commencé à prendre leur envol lors de son mini-show.

- J'aime bien venir ici quand il fait si beau. Le vent se laisse faire par ce temps, il n'oppose aucune résistance, contrairement aux jours de pluie, où les goutes d'eau sont des obstacles qu'il faut éviter de perturber. C'est tout un art...

- Moi, j'entre en sixième année. À Specto. Depuis le début.

Alice n'avait pas vraiment compris se qu'il voulait dire par le début mais elle ne le questionna pas là-dessus. Déjà Ian reprenait la parole, ainsi elle se laissait porter par sa voix. Ce n'était pas qu'elle l'appréciait réellement ni même ainsi elle était soulagée parce qu'elle n'avait pas à faite la conversation. Non, dans la voix de l'adolescent, il y avait quelque chose qu'elle avait perdu depuis longtemps. Il manipulait l'élément devant elle, ce n'était pas une simple démonstration, elle pouvait voir dans ses traits, qu'il aimait vraiment contrôler l'élément. Elle n'avait pas eu besoin de son murmure de confirmation, pour savoir de quoi il en retournait, par contre ce qui l'étonna, fut que Ian avait eu l'audace de lui faire un clin d'oeil. Elle essayait de se rappeler quand remontait se genre de geste à son égard, surtout qui ne se soit pas solder par un coup de pied...

- J'aime bien venir ici quand il fait si beau. Le vent se laisse faire par ce temps, il n'oppose aucune résistance, contrairement aux jours de pluie, où les goutes d'eau sont des obstacles qu'il faut éviter de perturber. C'est tout un art... Poursuivait-il en détournant le visage. Alice suivi la trajectoire de ses yeux, un sourire un peu plus grand, quand elle vu le spectacle devant ses yeux, les pétales des fleurs dansait dans le vent.

Un silence cette fois-ci moins gênée que les précédents, s'installait entre les deux jeunes gens, pas qu'Alice ne cherchait pas à poursuivre la conversation mais elle réfléchissait exactement se qu'elle pourrait dire. Elle n'avait pas la même magie que Ian en elle, elle n'était pas non plus une bonne oratrice, elle se défendait uniquement sur des sujets futiles.

- Je ne pourrais d'écrire mon pouvoir comment toi tu le fais...la terre c'est...c'est...Je ne serai réellement le décrire...c'est un élément qui regorge tant de possibilité, elle peut se faire protectrice et en même temps tellement agressive mais surtout elle permet de donner la vie. Quand elle m'enveloppe pour me protéger, un sentiment de tendresse, le calme me submerge, je me sens vraiment en paix, protéger en faîte. Tandis que quand elle devient agressive, un frisson me parcours, ce n'est rien de réjouissant ni de la peur, c'est juste là. Elle pointait rapidement sa poitrine au niveau de son cœur avant de poursuivre, les yeux toujours sur le balais aérien.

- Quand je vois une fleur poussée, sa m'emplit de joie. La terre peut paraître sale voir même un fléau pour les vêtements, mais je n'en suis jamais dégoutée. Confiait-elle, se qui pour une vrai fana de la mode était assez troublant.

Elle jetait un rapide regard vers son ''public'' et lui faisait un petit sourire gêner.

- Je ne suis pas capable de parler comme toi...de sujet aussi sérieux, la futilité me va bien mieux. Disait-elle avant de se taire une nouvelle fois.

Ian était un peu surpris de ce que lui disait Alice. On aurait dit qu'elle se... comparait à lui. Qu'elle jugeait ses propres façons de faire en se dévalorisant. C'était une première dans la vie de Ian, ou alors il ne l'avait jamais remarqué, que des personnes qui lui avaient parler puissent se sentir mal à l'aise du fait justement de l'aisance du jeune homme à parler aussi librement, sans difficulté et sans complexe. Mais même pour lui, ce n'était pas inné. Il avait certes toujours eu la facilité de parler aux gens dès les premiers contacts, mais il ne s'était senti "libre" de le faire que lorsqu'il avait commencé son apprentissage du Vent. Le Vent lui avait apporté la liberté qui lui manquait pour accomplir toutes ses oeuvres. Mais pas que ça. Il lui avait aussi apporté la légèreté, la souplesse, d'esprit et de corps. Le jeune britannique se souviendra toujours de ce que lui avait dit sa mère l'été de son retour à Bristol pour la première fois après avoir commencé l'enseignement du Vent. "Je ne t'ai pas entendu rentrer...", avait-elle dit. Pour un enfant actif comme Ian l'était étant plus jeune, ça lui avait paru bizarre qu'elle lui dise ça. Il craignait d'avoir changé en apprenant la magie. Elle l'avait bien sur rassurer en lui affirmant que les gens changent de toute façon en grandissant, et que ça n'avait rien à voir avec la magie. De toute façon, il était toujours le même à ses yeux, mais Ian savait parfaitement que le Vent l'avait quelque peu influencé dans son comportement, comme toute personne découvrant les joies de son élément associé.

- Je suis pas d'accord. Ce que tu dis n'est pas futile, loin de là. Ce qui est futile ne se dit pas. Ce qui veut dire que si tu dis quelque chose, quoi que ce soit, ça aura toujours son utilité, non?

Il l'avait regardé avec un sourire complice en disant cela. Le jeune homme était sincère. À vrai dire, c'était sa philosophie: toute chose avait un intérêt, quel qu'il soit, sinon ça n'aurait pas lieu d'être. Après, peu importe que l'intérêt soit purement insignifiant ou au contraire de la plus haute importance.

Il étendit ses jambes sur l'herbe et posa ses mains à plat derrière lui, les bras tendus et écartés, pour prendre appui dessus. Ainsi posté, il le va la tête et fixa un ciel sans nuage. Dans le coin supérieur gauche de son angle de vision brillait un soleil radieux, qui l'obligeait à fermer à moitié ses paupières.

- C'est pas que je suis spécialement plus doué pour parler librement de cette manière... Je pense que ça dépend plutôt d'un besoin. C'est comme si j'avais besoin de parler aux gens, c'est dans ma nature.

Il laissa apparaitre une très légère pause dans son discours, puis il reprit, toujours aussi sereinement.

- Après, c'est vrai que je connais rien de toi, à part ce que je viens d'apprendre, et je sais absolument pas comment tu es dans la vie courante, donc si tu éprouves ou non le besoin de parler aux gens... Ce que je viens de dire, c'est... C'est juste ce que j'en pense.

Sur ces paroles, il quitta totalement sa position pour chercher son gros sac de voyage. Quand il le trouva, il l'ouvrit et après quelques secondes de recherches acharnées dans ses affaires propres et ses fournitures pour la nouvelle année, il en sortit une bouteille d'eau. Le jeune homme était mort de soif.
Il but quelques gorgées, et avant de refermer la bouteille, il la proposa à la jeune fille.

- T'en veux? Je fais pas payer, t'inquiète. Faut dire que le temps oblige un peu à s'hydrater...

Un silence mais qui ne tardait pas, d'ailleurs les moments de ''pause '' était de plus en plus bref avant que Ian les interromps. Il était peut-être moins gêné. Quoi qu'il en soit, il se dépêchait de la contredire.

- Je suis pas d'accord. Ce que tu dis n'est pas futile, loin de là. Ce qui est futile ne se dit pas. Ce qui veut dire que si tu dis quelque chose, quoi que ce soit, ça aura toujours son utilité, non? Il avait suivit cette phrase par un petit sourire, que la jeune femme n'avait pas pu s'empêcher de lui rendre. Pas tellement par approbation de ses paroles, mais Ian était une des ses myriades de personnes qui ne la connaissait pas. Ce n'était pas qu'elle ne savait pas réellement discuter de sujet sérieux, c'est qu'elle ne le voulait pas tellement...si bien qu'elle était devenu plus alaise avec des conversations futile, après tout comment être proche d'une personne dîtes creuse ?

Alice le regardait étendre ses jambes sur l'herbe et changer de position. Il voulait ou du moins semblait prendre un peu plus ses aises, est-ce que cela voulait dire que le climat était moins lourd entre eux ? Un peu comme le temps actuelle ?

- C'est pas que je suis spécialement plus doué pour parler librement de cette manière... Je pense que ça dépend plutôt d'un besoin. C'est comme si j'avais besoin de parler aux gens, c'est dans ma nature.

Une fois de plus la jeune femme ne répondais rien, elle n'avait rien à répliquer, elle n'avait jamais eu la prétention de croire être dans la peau du jeune homme. Elle avait juste affirmer ne savoir tenir des discutions sérieuse comme l'adolescent lui semblait y nager. Le mot clée était bien semblait...car tous n'était-il pas illusion finalement ?
Ian mis fin une fois de plus au temps de paix, pour s'exprimer une nouvelle fois, qui par la même occasion tirait de ses pensées la jeune femme.

- Après, c'est vrai que je connais rien de toi, à part ce que je viens d'apprendre, et je sais absolument pas comment tu es dans la vie courante, donc si tu éprouves ou non le besoin de parler aux gens... Ce que je viens de dire, c'est... C'est juste ce que j'en pense. Alice n'acquiesçait pas ni ne surenchérissait, c'était inutile puisque le châtain avait trouver LA réponse tout seul.

Ian avait à peine fini de parler, qu'il se ruait sur son sac, pour en ressortir une bouteille d'eau. Il était vrai que celui-ci avait était éloquant depuis le début de leur rencontre mais elle ne s'était pas du tout attendue à ce que celui-ci lui propose également de l'eau. La jeune femme aurait peut-être accepter si cela n'avait pas été la même bouteille, elle n'avait jamais rien partagé mis à part avec Adeli et cela ne la tentait d'en faire l'expérience dans l'immédiat. Même si l'intention de l'adolescent était louable, elle était presque....répugnante ?

- Merci mais sans façon. Je ne ressens pas la chaleur. Bois, ne t'en fais pas pour moi. Continuait-elle avec un sourire pour être sur que le jeune homme ne lui proposerait pas dans quelques minutes, une nouvelle fois, sa bouteille.

- Tu reviens de la terre ? Demandait-elle pour changer de conversation mais surtout vers une distraction ? Quoi qu'il en soit, qu'il oublie l'idée de lui retendre son nids à microbe.

Elle refusa la bouteille et le Britannique la rangea dans son sac, qu'il referma juste après. Lui n'en prendrait plus, et elle lui avait fait comprendre que ça ne servait à rien d'insister, qu'elle n'avait pas soif, ou pas envie de boire. Il ne s'en offusqua pas et se remit dans cette position qui, selon lui, lui allait si bien.

- Tu reviens de la terre ?

Dès qu'on lui parlait de son monde natal, Ian devenait nostalgique. Il est vrai que sa maison et sa vie d'autrefois lui manquent, mais bien qu'il continue à voir sa mère tous les ans, il aborde toujours le sujet en faisant comme si ça faisait des années qu'il n'y était plus retourné. Et pourtant, effectivement comme le suggérait Alice, il en venait quelques minutes plus tôt.

- Ouais, juste à l'instant, là... J'y retourne tous les étés depuis 5 ans, comme nous l'autorise l'établissement. Je revois du monde, mes amis que j'ai laissé, et ma ville, tout simplement.

Ian se sentait bien à Bristol, c'était une ville très sympathique, et pleine de jeunes. Il pouvait sortir le soir sans crainte avec ses amis, et sa mère n'était pas du genre à s'inquiéter -quand on laisse son fils apprendre la magie là où personne ne connait quiconque ni ne sait quoi que ce soit, on le laisse faire un peu ce qu'il veut. Et de toute façon, le jeune homme était très autonome dans son genre.

- J'aime beaucoup le monde d'Eredar, mais j'avoue que le monde de la Terre me manque beaucoup. Les deux mondes sont totalement différents, et pourtant... Je voudrais pouvoir mêler les deux. Voir tous ces gens que j'ai laissé là-bas et pouvoir en même temps vivre en harmonie avec la magie, ici... Dommage qu'ils ne soient pas autorisés à venir.

Il disait "ils", mais inutile de préciser qu'il ne pensait en réalité qu'à sa mère. Ian n'a jamais vraiment eu le temps d'avoir des amis dans son monde d'origine. Il en a eu, bien sur, mais quand on part de chez soi à 11 ans pour aller vivre ailleurs, là où on ne connait personne, on oublie un peu ses amis et on s'en fait d'autres, tâche pour laquelle Ian n'avait eu aucune difficulté. Ses meilleurs amis se trouvaient ici dans cette école. Les deux premiers avec qui il avait sympathisé était ses colocataires de chambres. Aujourd'hui ils étaient très liés, il avait appris à les connaitre, même s'il savait que personne ne pourrait jamais vraiment les connaitre. Ensuite, il y en eu d'autres, et Ian réussit à se faire un petit cercle d'amis, qui s'élargissait avec le temps et les années passées à Eredar School.

- Et toi alors? Tu es là depuis l'année dernière, et cet été, tu es retourné sur Terre, retrouver des gens que tu aurait laissé?


[Désolé pour le temps de réponse, je me suis déjà justifié, mais j'ai pas eu trop de temps pour moi ce week end ^^"]

La jeune femme avait écouté le long discours de Ian enfin elle serai capable de dire se qu'ils avaient parler mais d'ici quelques jours, elle aurait oublié le contenu de toute la discussion. Elle n'avait jamais été réellement une oreille attentive, seule sa petite sœur et encore pouvait venir faire part de ses problèmes ou de sa vie, pour qu'elle s'en soucie.

- Et toi alors? Tu es là depuis l'année dernière, et cet été, tu es retourné sur Terre, retrouver des gens que tu aurait laissé? Alice relevait ses yeux marrons vers lui, un sourire venait d'orner ses lèvres, un sourire presque mélancolique.
Elle n'avait pas réellement réfléchit à se qu'elle allait dire, ainsi le silence n'avait pas pris possession du jardin, mais peut-être aurait mieux fallu que celui-ci perdure.

- Là-bas, j'ai un tas de toilettes, de bijoux, de décoration, d'objet plus couteux les un que les autres. Vêtements, chaussures, parures, nourriture. J'ai tout absolument tous ce que n'importe qui voudrait avoir...une vie luxueuse. Ce sont des choses qu'on peu reproduire ici à l'infini...l'argent ne devient plus un problème si ce n'est qu'il est encombrant. Elle se tût un petit moment pour reprendre son souffle en même temps que ses esprits. Sa voix ne s'était pas faîte plus dur ni coléreuse, elle était normale, calme.

- J'ai laissez un tas de chose derrière moi, mais pas des gens. Il n'y a jamais eu de gens reprenait-elle dans un souffle, un murmure. Elle n'avait pas envie de se confier à un inconnu et elle ne le faisait pas tous à fait. C'était le jour de la mort de sa sœur, ce qu'elle aurait pu laissé, n'existait plus depuis un an exactement.
Elle savait pertinemment en quittant la terre, qu'elle n'y retournerai pas...voir jamais. Un peu honteuse d'avoir laissé paraître une certaine fragilité, la brun se relevait doucement, pour ne pas ''effrayer'' son interlocuteur.

- Je suis désolée d'avoir abusé ainsi de votre temps. Le voyage à du être éprouvant. Ajoutait-elle avec un sourire, doux et sans ironie. Je vais vous laissez.

Elle mettait un terme à cette rencontre qu'elle n'avait jamais souhaitée, elle se sentait épuisée, elle n'avait qu'envie de rentrer dans sa chambre, se barricader et ne garder que les souvenirs et sa morosité comme compagnie.