| | De profondis clamavi – [Pv avec Ian] | |
| | Auteur | Message |
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Aurore Ananké Élève de septième année
| Sujet: De profondis clamavi – [Pv avec Ian] Mar 14 Avr - 16:03 | |
| Dans quelque jour à peine, les cous allaient reprendre et pourtant cette année, l’émotion qui me serrait d’impatience ne l’était plus laissant place à une humeur morose ; j’étais lasse de tout, comme si mes forces me quittaient à la moindre perception d’une activité fatigante aussi mentalement que physiquement. Et pourtant, j’avais mis un terme à mes vacances plus tôt juste pour revenir ici, à l’école d’Eradar. De retour ici, je n’éprouvais plus cette sensation qui m’avait faire revenir ici, quelque chose me tracassait ; elle occupait presque toute mes pensées que l’envi d’embêter Zedrial m’était devenu indifférent. Ce qui était curieux, mais j’en cherchais même pas la raison, préoccupée par autre chose, une chose que j’avais faite. J’ai voulu jouer pour tromper le regard des autres, mais au final je me retrouve telle que je suis à présent ; indécise, tourmentée, désespérée. Et je n’attendais qu’une chose ; qu’il vienne me libérer de ses sentiments angoissants, des sentiments néfastes pour moi qui n’aspirait qu’au fond à de la tranquillité. Pour y remédier au lieu de rester enfermer des jours et des jours dans ma chambre seule car mes colocataires n’étaient point arrivé, je pris la décision d’aller prendre l’air, après tout, j’étais l’Aurore chez les romains et Eos pour les grecs. Je me levais alors avant que le jour se lève et se dessine au loin, sans vraiment réfléchir au aller, je marchais où mes pieds m’emmenaient, silencieusement, pieds nus, je traversais telle une ombre l’école endormie. J’avais pris la peine de me couvrir d’un châle mes épaules car ma robe de nuit n’était pas bien épaisse, ce n’était qu’une simple robe pâle et légèrement froissée par une nuit blanche sans rêve, où seul la lumières de l’astre de la nuit baignait ma chambre de ses rayons les plus froids. J’avais pris la peine de me coiffer, ainsi mes cheveux raides –que j’avais lissé depuis mon retour- tombaient en cascade le long de mon dos. Telle une fuyarde qui craignait que les ténèbres l’envahissent, je parti sous le manteau obscur qui s’éclaircissait d’heure en heure du ciel. Sans savoir pourquoi, je me retrouvais près du lac d’Eradar, je le compris lorsque mes pieds rencontraient le sol couvert de galet. Il faisait frais, terriblement frai, et pourtant ce n’est pour autant que je me permis de m’approcher au bord de ce lac après avoir ôté mes sandales, assez pour que l’eau glacé mouille mes pieds nus. « Quand l’Aurore avec ses doigts rose entr’ouvrira les portes dorée de l’Orient » Murmurai-je en regardant le ciel où apparaissait avec les lumières et lueurs de l’aurore. Je tendais alors les mains vers le ciel, pour que les doux rayons chaleureux du jour réchauffent mon corps gelé, et éclaircissent alors mes pensées en leur apportant un peu de leur clarté. La découverte de l’aurore était l’un des moments que j’appréciais le plus dans la journée, car les rayons lumineux du jour chassaient ce monde plongé dans les ténèbres ; un torrent de lumière baignaient alors sur les paysages, et petit à petit l’obscurité reculait pour finalement disparaitre. J’avais toujours méprisé l’obscurité, elle était la source de mes peurs, et de mes souffrances ; car l’obscurité apportait avec elle la solitude, et mon passé en était encore imprégné. Je m’accroupissais et regardais l’eau ; j’aspergeais mon visage de cette eau clair afin de me rafraîchir les idées. N’était-ce pas Baudelaire qui disait « La mer est ton miroir ; tu contemples ton âme, Dans le déroulement infini de sa lame ». Il y avait d’autre citation lié à la contemplation de l’eau, l’eau au final était en quelque sorte le reflet de notre âme, de ce qu’on essayait de cacher mais elle, elle le savait. L’eau calme, clair montre l’âme serein de celui qui la contemple, et l’eau trouble de celui dont l’esprit est tourmenté… « Connais-tu la cause de mon tourment ? » Confiais-je alors à cette eau bleue dans l’espoir qu’une entité divine se manifeste à ma triste de personne. Je soupirai alors, car je connaissais la couse de mes nuits blanches, à quoi bon se mentir pour une chose si unique. Serai-je tombé aussi bas ? Es-ce le passé qui tente d’étouffer de tel sentiment ? Une mère qui a épousé la mort pour se venger d’un mari qui la trompait soi-disant parce qu’elle ne pouvait lui donner plus que ces femmes sans dignité prêtes à se rabaisser au rang de maitresse ? La peur de se retrouver tromper parce qu’on a toujours cru au chevalier sur son cheval blanc et que celui auquel on a décide de se donner n’est qu’en réalité son homme est qu’une créature volage, infidèle, frivole ?
Absurde.
La forêt autour de moi se mit alors à brûler, brûler sans se faire consommer par des flammes inoffensives, des flammes qui ne brûlaient pas. J’avais laissé exprimer ma colère, une colère sans fondement tout comme ce feu le montrait… Je me relevais et d’un geste de la main fit disparaître comme elles sont apparut ces flammes. J’ai crié depuis les pondeurs de l’abîme… « Ça me servira de leçon… A force de vouloir jouer, je suis tombée sous son… » Confessais-je d’une voix à peine audible, lorsque je pensais à lui, une sorte de joie m’envahissait, une sensation si agréable que j’avais peur qu’elle ne soit rejeté pour devenir alors la proie d’une émotion plus grise. Un bruit me coupa la parole, je me tus, m’avait-on entendu ? Je me retournais afin de voir le visage de l’imprudent qui s’était aventuré jusque moi et m’avait surement épié. Ce fut alors une surprise… Si surprise que je ne tentais pas de dissimulé mon étonnement de voir cette personne ici. | |
| | | Ian Night Élève de sixième année
| Sujet: Re: De profondis clamavi – [Pv avec Ian] Mar 14 Avr - 22:56 | |
| Ian savait qu'elle était de retour à Eredar School. Ça avait été simple pour lui de l'apprendre, il suffisait d'écouter Synral s'en plaindre. Son ami Allemand l'avait croisée dans un couloir et ce n'est pas l'amour fou entre eux, bien qu'elle semble prendre plaisir à l'embêter. L'école était seulement à quelques jours de la rentrée, et Ian n'était rentré que depuis deux nuits, mais il était impatient de la retrouver. De plus, il savait où la trouver pour la surprendre, bien qu'il n'y soit jamais vraiment parvenu. Elle est toujours à l'écoute de ce qui l'entoure, et elle fait souvent attention au bruit qui l'approchent.
Il était tôt, le soleil ne s'était pas encore levé, mais ses premiers rayons se reflétaient au loin et éclaircissaient un peu le ciel sombre. L'Anglais se leva sans bruits, de peur de réveiller ses deux colocataires, bien qu'il soupçonnait Synral de peu dormir les veilles de rentrée... Il enfila un pantalon, échangea son tee-shirt "de nuit" contre un polo propre qu'il avait préparé au pied de son lit avant de se coucher, et enfila sa veste rouge sombre pour se protéger du froid. Si les journées étaient chaudes et ensoleillées en ce moment, ce n'était pas le cas des nuits, qui étaient froides et obscures. Il mit ses chaussures qu'il prit à peine le temps de lacer, et sortit par la porte sans faire de bruits. On n'entendit dans la couloir que le son grinçant de la porte se refermant, et qui le fit frissonner en même temps. Il scella le sceau de la porte, se pencha pour mieux faire ses lacets, et enfin se mit en route.
Il sortit de l'école et constata que le temps était toujours celui qu'il voulait: pas encore de Soleil, juste la Lune, pâle, qui suffisait à voir où mettre les pieds.
**Parfait ! Maintenant, ne me reste plus qu'à la trouver...**
Elle aimait se lever tôt les matins d'été pour admirer le levé du Soleil, et il avait pris avant l'été cette habitude quelques fois de la rejoindre pour admirer avec elle. Seulement, il n'a jamais réussi à arriver à l'heure pour voir les premiers rayons, et il ratait tout le temps le plus beau du spectacle. Aujourd'hui, il ne voulait pas être en retard, mais c'était dur de la trouver quand on ne sait jamais où elle peut se trouver...
Le jeune Britannique pensa d'abord aux endroits d'où on pouvait le mieux voir le levé du Soleil. Il avait trois idées en têtes: le Jardin d'Emeraude, qui s'étendait sur une longue distance, idéale pour le panorama, le parc, mais à bien y réfléchir, un parc n'est pas génial pour admirer le soleil, à part quand il est déjà haut dans le ciel. Et enfin... Le lac. C'était là, et il en était sur, les rayons se reflétant dans l'eau était un spectacle que tout le monde devrait venir voir tous les matins... Il parcourut les courts sentiers qui menaient au Lac artificiel d'Eredar, et constata en marchant que les premiers rayons étaient apparus. Il avait encore raté le top, et il s'en voulait, mais il allait au moins la revoir. Il parcourut encore quelques mètres avant de voir apparaitre devant lui des reflets rougeâtres, orangés. Il en était persuadé, maintenant, elle était bien là-bas, et c'était le reflet de ses flammes qu'il voyait au loin. Voir ça le fit accélérer la cadence, il se demandait ce qui pouvait bien mériter la peine de bruler, de si bon matin. Il arriva enfin à l'endroit où elle se trouvait, et remarqua que rien n'avait brulé, rien ne sentait les cendres, tout était comme il le connaissait. Il aurait dû s'en douter, un feu sans fumée n'est pas un feu ordinaire.
Le Soleil se reflétait déjà dans le bleu du lac, les arbres autour étaient verts et apportaient à ce paysage une splendeur qui s'accordait à merveille avec le reste. Et au milieu, il y avait Elle. Elle était de dos, et il n'avait vue que sur sa longue mais si ravissante chevelure brune, qu'elle avait lissé pour la rentrée apparemment. Il la connaissait depuis longtemps maintenant, mais jamais elle ne lui avait parut si belle. Pas avant qu'il ne se rende compte de qui elle était réellement, et qui elle pouvait être pour lui.
Aurore. Il n'en était pas encore sûr avant l'été, mais ça se confirmait avec le temps, et cette séparation due aux vacances n'a fait qu'amplifier le manque et l'envie. Il était heureux de la revoir, et il espérait lui faire une belle surprise en apparaissant ici. Malheureusement, on ne surprenait pas si facilement la jeune fille, ou du moins, pas comme Ian l'espérait. Elle s'était retourné, alarmée par les bruits de pas et de respiration du jeune homme -il venait de courir-, et semblait étonnée de le trouver là.
Il resta sans voix, laissant peser le blanc, immobile. Puis il avança d'encore quelques pas vers la jeune fille. Il ne savait pas trop comment s'y prendre avec elle, leur relation était toute naissante, si ce n'est qu'elle n'était même pas encore officielle. Il hésitait entre la serrer dans ses bras, l'embrasser tout de suite après cette longue attente, ou bien juste lui faire la bise. Cette dernière option briserait le mythe, il opta alors pour la première.
- Faut toujours que tu m'entendes arriver, hein... Je voulais être là avec toi, à l'heure pour les premiers rayons, mais je les ai rater, comme d'habitude...
Il s'approcha d'elle, son coeur battait plus vite, comme à chaque fois qu'il la voyait. Il l'enlaça dans ses bras et respira son odeur. Il se sentait bien. Ian était enfin de retour à Eredar, il l'avait enfin revue, et à cet instant, il ne voulait plus lâcher prise. | |
| | | Aurore Ananké Élève de septième année
| Sujet: Re: De profondis clamavi – [Pv avec Ian] Mer 15 Avr - 10:14 | |
| En le voyant, je souris, mon vœu s’était exaucé à l’arrivée d’Ian. Tel un enchantement, il apparut derrière moi, encore plus beau que dans mes souvenirs, l’été lui allait si bien. Le voir ici me suffisait amplement à espérer une journée merveilleuse, car il était l’incarnation de cet astre lumineux du jour qui éclairait mon triste univers figé dans un hiver sans fin lorsque je fus séparé de lui. Une rupture qui fut éprouvante à l’instant où je me rendis compte à quel point mes journées sans lui, seront toutes des nuits. Il n’avait pas oublié nos rendez-vous pour contempler l’aurore, et pourtant notre histoire avait commencé avant le début des vacances, il aurait pu oublier ce penchant que j’avais à contempler le lever du jour, mais non, ce ne fut pas le cas puisqu’il était là. Mais les mots m’échappèrent ensuite, je ne savais quoi lui dire, je m’y étais point préparer à nos retrouvailles ; un silence s’installa alors, nous ne faisions que nous regarder. Je réajustais mon châle pour ne pas attraper froid sans le quitter des yeux, à ce moment précis je sus à quel point il m’avait manqué, et pourtant j’osais point céder à ma jouissance de le revoir ; au contraire, je rougis de plus belle, de peur qu’il m’ait entendu, mais la distance était bien trop cruelle pour qu’il entende mes intimes confession que j’allais avouer aux créatures endormies du lac. Il avait couru, comme toujours, il était en retard, l’aube s’était levé, le soleil illuminait les paysages qui quittèrent lentement leur rêve ; et déjà la nature autour de nous s‘animaient ; mais je n’avais que d’ouïe, de vue que pour lui, le reste n’existait plus. Je fis un pas pour quitter l’eau, tendis que lui s’approcha de moi pour m’enlacer contre lui. A travers sa veste et son polo je pouvais sentir la chaleur de son corps, le battement de son cœur accompagné des miens. Ô comme il m’était plaisant de me retrouver dans ses bras et surtout près de lui. J’osais avouer ce sentiment qui faisait battre à la chamade mon cœur dés qu’il me serra, me toucha. Mes mains ne savaient où se mettre, alors j’en mis une sur son dos et l’autre je la plongeai dans sa chevelure brune. « Toujours… Il te faudra être aussi silencieux que le vent si tu veux surprendre le faon en moi. Mais tu sais, du moment que tu es là, près de moi, cela suffit pour que s’annonce une journée magnifique, car le reste m’importe peu Ian... Tu sais toujours où me trouver... »
Murmurai-je alors au creux de son oreille avant de plonger ma tête contre lui. Il avait ce même parfum envoûtant, je le soupçonnais même d’avoir grandi, mais peu importe, il reste Ian, et égoïstement, mon Ian. Je me détachais légèrement de cette étreinte que j’aurai voulu éternelle, et pris son visage entre mes mains, et caressa d mes pouce sa peau douce et velouté. « Tu m’as manqués »
Déclarai-je en rougissant de plus belle, je n’étais pas douée pour dire ce genre de chose, la jouvencelle en moi en savait tout un rayon à force d’avoir lu ces grands classiques anglais romantiques, mais refusait obstinément de me les dire, alors je ne trouvais que ces simples mots puériles. Et dire cela me faisait étrangement honte, je n’avais pas l’habitude de dire ce genre de chose, et pourtant si belle lorsqu’elles nous sont adressés. Ainsi je baissais mon visage piqué au vif pour la première fois, honteux et surtout pour ne plus croiser le regard de Ian de peur qu’il se moque de moi dans cette position de ‘’faiblesse’’. Décidemment le silence m’allait bien mieux que dire de telles sornettes. Je fermais les yeux un instant pour effacer ces émotions qui me serraient ; il fallait que je redevienne comme j’étais habituellement, mais comment suis-je alors ? Je me détachais alors complètement de son étreinte et toussota un peu avant de dire d’une voix enjouée qui déjà me caractérisait davantage ; « Monsieur Ian Night, tu es en retard de dix minutes. Il ne faudrait pas que tout de même j’aille te réveiller, ou bien te le rappeler… »
Je me tus, j’étais de nouveau stupide, lorsqu’il était à mes côtés, je perdais toute confiance en moi, j’avais peur de devenir ridicule. Je ne voulais en aucun pris qu’il se moque de ma maladresse à exprimer mes sentiment ; c’était tout mon problème. Je n’étais vraiment pas douée pour jouer les romantiques, c’était un domaine qui m’était complètement inconnu, et j’en osais imaginer son étendu. Et même trois mots tout simple que j’étais capable de dire lorsque j’étais seul, mais une fois devant lui, ils moururent naturellement au fond de ma gorge, me laissant. C’était mauvais pour ma réputation, ma popularité, qui pourrait imaginer que Miss Aurore Ananké est en réalité une fille timide lorsqu’il s’agit d’amour ?! Je fis dos à mon compagnon, je ne savais quoi lui, quelle affligeante démonstration d’imbécilité que je venais de lui faire. Je regardais alors la place de gallet, et demandai d’une voix à peine audible. « Ai-je l'air si stupide… ? »
J’aurai voulu disparaître, devenir une goutte d’eau, j’aurai voulu que comme dans les films hollywoodiens, que le sol s’écroule sous mes pieds afin que je puisse me cacher, moi, ma honte, et ma stupidité. | |
| | | Ian Night Élève de sixième année
| Sujet: Re: De profondis clamavi – [Pv avec Ian] Jeu 16 Avr - 0:12 | |
| Elle était si belle. Si naïve et si charmante à la fois. Aurore n'était comme ça avec personne d'autre, Ian était l'exception. Avec ses amis, elle était franche et sans complexe, mais avec lui, elle devient plus timide, plus réservée. Plus amoureuse.
Ian s'était longtemps demandé si c'était bien de l'amour qui l'envahissait lui, mais plus le temps passait en sa compagnie, plus il en acquérait la certitude. Son contact était si doux et chaleureux qu'il en rêvait la nuit, et quand il ne s'agissait pas d'un rêve, tout ce qu'il désirait c'est que l'instant dure, et dure encore. Jusqu'à ce qu'elle ne lâche elle-même l'emprise, pas par déplaisir, mais plus parce qu'ils ont toujours des choses à se dire, et se les dire en face à face est toujours mieux. Il faut garder les câlins pour plus tard, c'est ce que se disait toujours Ian quand elle lâchait l'étreinte, à son grand malheur. Elle semblait gênée, comme toujours avec Ian. Mais le jeune Anglais savait équilibrer la balance, il avait avec elle cette même aise qu'il avait avec tout le monde, sauf qu'avec elle, elle était beaucoup plus intime. Il savait qu'elle avait peur de paraitre ridicule, en essayant de jouer la dure et autoritaire petite amie, devant le faible petit ami toujours en retard. Pourtant elle le faisait, et ça faisait sourire Ian.
Elle se sentait stupide et c'était à lui de la réconforter. Ils venaient à peine de se retrouver et elle avait déjà besoin de lui. Apparemment, l'été loin de l'autre n'a pas été dur que pour lui. D'un ton ironique, il prit la parole.
- C'est sûr qu'essayer d'être autoritaire comme ça te va encore moins bien quand c'est dit comme ça...
Il aimait user de ce genre de plaisanterie, même s'il savait que parfois il fallait éviter, comme ici, où elle se sentait vraiment nulle. Ian la connaissait -du moins il espérait-, et il savait qu'il fallait être délicat et avoir du tact. Il savait toujours bien sa rattraper, en préparant toujours ses coups d'avance. Il espérait simplement qu'elle le laisserait toujours finir ses phrases pour qu'il puisse justement se rattraper comme ici. Il s'approcha dans son dos, posa ses mains sur les hanches de la jeune fille, et lui glissa discrètement à l'oreille:
- ... Mais c'est comme ça que je t'apprécie. Et, pour être honnête, si j'avais l'espoir de me faire réveiller tous les matins par ta présence, je ferais exprès d'être tout le temps en retard...
Il espérait simplement que ça suffise. Il jouait souvent avec le feu -superbe jeu de mot- à jouer avec l'humeur des gens ainsi, car il n'y avait pas qu'avec Aurore qu'il jouait à ce jeu, et ça lui avait parfois couter de devoir s'excuser. Pour être sur aujourd'hui, il rajouta:
- Toi aussi, tu m'as manqué.
Il retira ses mains de l'endroit où elles se plaisaient si bien, puis se baissa pour prendre un galet, qu'il observa minutieusement. Ne le jugeant pas assez plat, il le jeta dans l'eau d'un geste faible et en chercha un autre. Quand il trouva au bout d'un très court laps de temps la perle des galets, il se releva, plia un peu ses jambes et lança d'un geste assuré son galet sur le plat de l'eau. Un, deux, trois, quatre... Cinq ! Pas mal, bien qu'il ait déjà fait mieux. Il aimait bien venir ici pour faire des ricochets, ces galets sont idéaux. En troisième année, il avait rencontré un élève qu'il avait surpris à en faire alors qu'il venait lui-même pour en jeter quelques uns. Ils sympathisèrent et firent un concours. La victoire allait à celui qui en ferait le plus évidemment. Ian avait perdu à chaque fois, il était décidément moins bon que cet autre élève. Ce n'est que plus tard dans l'année que le jeune Britannique apprit que son concurrent était un élève de l'eau, et qu'il soupçonna alors immédiatement la triche dans leur concours. Malheureusement il n'eurent l'occasion de redisputer cette compétition, l'autre ayant toujours nier d'avoir tricher.
Mais assez d'un simple ricochet. Il n'était pas venu là pour ça, ni pour se remémorer son passé, surtout s'il ne s'agit pas d'Aurore. Il se releva doucement, et la fixa dans les yeux un bref instant. Ils étaient d'un bleu qui faisait chavirer le jeune homme chaque fois qu'il s'y plongeait. Et il était heureux de pouvoir y plonger. Il se demandait toujours ce qu'il pourrait y trouver, ne sachant jamais trop quoi chercher... Pendant qu'il la fixait du regard, sa main cherchait la sienne, et ne la trouvant pas, il détourna son regard pour voir où se trouvaient les mains de la jeune fille. Quand il en trouva une, il la prit dans une des siennes et sourit d'avoir eu tant de mal à la trouver. Il s'apprêtait à replonger dans ce regard si envoutant, mais juste avant, il reprit de sa voix calme et apaisante.
- Alors, comment s'est passé ton été? Tu es rentré en Angleterre? | |
| | | Aurore Ananké Élève de septième année
| Sujet: Re: De profondis clamavi – [Pv avec Ian] Jeu 16 Avr - 13:38 | |
| Je souris de ma chance d’avoir rencontré Ian, et surtout de l’avoir près de moi, à ce moment précis, ce n’est qu’à présent que pouvais voir ce que la vie m’avait donné alors que je ne lui avais faite que de viles représailles après la perte de ma mère, et ma triste enfance dans l’orphelinat de Londres. Près de lui, mes soucis, mes tourments, tous, semblent ne jamais avoir existé, une sorte de magie m’envahissait dés qu’il était là, une magie bien plus puissante et qui existait elle aussi chez les humains, sur Terre. Si le début de notre pacte a été faite pour mettre une certaine distance avec les autres, jamais je n’ara su qu’elle prendrait une tout autre tournure surprenante, mais finalement n’était pas si mauvaise, qui pourrait se plaindre de la sensation d’aimer quelqu’un et de l’être en retour ? Nul en ma connaissance si ce n’est que ces histoires romantiques pleines de contradiction écrite par la main d’un auteur en manque d’amour, ou plutôt ayant été pris de folie à imaginer un scénario des plus douloureux mais dont la fin se finissait comme tout conte de fée, ou bien tragiquement. Ian au fil des journées que je passais avec lui, il était devenu bien plus que ce que j’aurai imaginé, il m’était presque indispensable lorsque je pensais au futur. De quelle couleur serait notre histoire ? Je me le demande, mais nul n’n saura me dire la couleur, c’est à nous de la trouver. Ian, il savait toujours quoi dire pour me réconforter, j’aimais le son, le timbre de sa voix, jamais je ne m’en lasserai. Cette manière de pouvoir plaisanter à tout moment pour détendre l’atmosphère, ces manières, tout le rendait attirant. J’esquissais un sourire rieur, avant de dire de façon boudeuse, même s’il ne voyait pas mon visage peu convaincant du ton que je prenais, et heureusement ! « Soit sérieux ! »
Mais je ne l’entendis pas s’approcher de moi, à peine, son souffle, sa voix me chuchotant à l’oreille me fit frémir ; je m’y attendais pas, alors que je devrais, avec lui tout était possible. Faut dire que tout cela m’avait manqué mais je ne tarderai pas à les retrouver. « Alors je le ferais, je me demande bien ce qu’en pensera Zedrial à me voir chaque matin ! »
Je n’éprouvais pas la moindre honte à venir tirer Ian de ses rêves, c’est juste ce qu’en penserait Zedrial, déjà que notre entente n’était pas aussi paisible que j’espérais, en faisant cella, je ne ferai qu’attirer ses regards noirs ! L’opportunité d’embêter ce sinistre jeune homme me ravit, même si je savais que mon attention se portera seulement sur Ian. Je saurai me faire la plus discrète possible, ni Zedrial, ni Kaoru ne remarqueront mon arrivée. Je me demandais déjà de quelle façon il dormait, sa position, ses rêves, où bien s’il ronflait ou non, à cette idée je ne pus m’empêcher de rire, un rire que j’étouffais rapidement gardant pour moi cette image hilarante que mon esprit tordu venait d’imaginer. « Enfin on verra bien ! Faudra que tu apprennes à te lever tout seul aussi ! »
Il mit se mains sur mes hanches, doucement, délicatement, je voulu mettre mes mains sur les siennes, ma main droite sur sa main gauche, et ma main gauche sur sa main droite, telle une faite harmonie, mais elles s’y dérobaient pour chercher un galet à mon plus grand désespoir que j’oubliai très vite. Je m’approchais de lui, et m’accroupissait pour le voir faire des ricochets ; je remis mon châle sur mes épaules afin de ne pas trop prendre froid, moi qui était vêtue de façon légère et peu convenable, je me relevais ensuite pour le regarder lorsqu’il quitta son petit galet avec lequel il avait d’accomplir un exploit dont je serai incapable ; moi et les ricochets ça en faisait deux. « Hm… Je me suis bien amusé je l’avoue, cela faisais bien longtemps que je n’étais pas retournée sur Terre, ou plutôt la première depuis ma scolarité ici. Tu aurais du voir la tête de ma famille lorsque je suis arrivée chez eux du jour au lendemain, on aurait cru qu’ils avaient vu un fantôme ! Il faut dire qu’ils espéraient que soit morte après ma fuite de l’orphelinat ; mais non, je suis venue leur rafraîchir la mémoire. Sinon, à part flâner dans les rues de Londres, j’ai revu un vieil ami de l’orphelinat, et on s’est amusé à nous remémorer les souvenirs que nous avions et il m’a montré des coins chics. M’enfin lorsqu’il n’était pas trop prit par son p’tit job. Et avant de rentrer, je suis allé rendre un hommage à mère, et j’ai dû nettoyer le cottage dans lequel j’ai passé toute mon enfance, si tu voyais comment la poussière peut s’accumuler en six ans ! »
Rien qu’en y repensant, revoir ce petit cottage qui avait bercé mon enfance, je m’y revoyais avec ma mère, le temps s’était écoulée si rapidement. Nettoyer ses meubles m’avaient gonflés de nostalgies, et j’avais fais en sorte de tout remettre à leur place, ainsi lorsque je reviendrais, rien ne changera, tout sera comme dans mes souvenirs, enfin dans le peu de souvenirs qui me restaient de cette époque. Je pris ses deux mains et les amenais vers moi et les baisa. Ses mains étaient chaudes, si chaudes. « C’est étrange de retrouver le contact avec la société, elle a tellement changé… Hormis le fait que je me suis bien ennuyé de toi.. Et toi tes vacances ?» | |
| | | Ian Night Élève de sixième année
| Sujet: Re: De profondis clamavi – [Pv avec Ian] Ven 17 Avr - 23:36 | |
| Entre Aurore et Synral, c'était loin d'être la joie. Quand les deux commencèrent à flirter quelques mois avant l'été, combien de fois le jeune allemand avait dit à Ian de faire attention, qu'elle le mangerait, le priverait de sa liberté, pire: qu'elle était le Diable en personne, et qu'elle ne cherchait qu'à briser les coeurs. À l'époque, le britannique avait de quoi répliquer facilement, il lui suffisait de dire "Ce n'est qu'un jeu, je ne lui attache pas vraiment de sentiments, comme elle d'ailleurs.". Mais aujourd'hui, il ne pouvait plus dire ça, mais c'était tout de même loin d'être une victoire pour Synral, puisque l'amour qui unissait les deux anglais était tout à fait capable de contrer ses stupides railleries qui n'étaient, qui plus est, pas objective. Ian s'imagina ce que son ami dirait si Aurore venait le réveiller tous les matins. Lui qui se réveille au moindre bruit, il n'apprécierait certainement pas de se faire réveiller par celle qu'il déteste. Ça amuserait certainement Ian.
Il écouta le récit de son été. Il n'en manqua pas une miette. Quand elle se lançait dans les récits de sa vie, c'était toujours le silence complet pour lui, il était à l'écoute de tout. C'est vrai que c'était pour elle son premier retour en Angleterre depuis qu'elle l'avait quitté pour le monde d'Eredar. Aurore avait un sinistre passé, bien plus sinistre que le sien. Voir avec ses yeux d'enfants sa mère... Il n'y pensait pas, par respect pour la jeune fille, mais il savait qu'elle en souffrait. Et pour ça, le jeune homme n'a jamais osé se plaindre auprès d'elle du fait de n'avoir jamais connu son père. Et de toute façon, il ne s'en plaignait jamais, car son grand-père avait joué son rôle de père, et Ian était fier d'avoir eu un papa soldat mort au combat.
Il la laissa baiser ses mains, et constatant que les siennes étaient froides, il pensa que le reste du corps était pareil. Il retira sa veste et la posa sur ses épaules. Ensuite, il fit exactement ce qu'elle venait de faire avec ses propres mains, puis il souffla délicatement dessus, pour que l'air chaud de ses poumons les réchauffe.
- Tu dois avoir froid, vêtue comme ça...
Il continua comme ça pendant quelques instant, jusqu'à ce qu'il commence le récit de ses propres vacances.
- Bristol n'a pas changé, même si tout le monde là-bas dit le contraire. Ils voient des travaux partout et de la racaille qui hante les rues, mais moi qui y retourne tous les étés seulement, je constate que c'est toujours les même bâtiments et la même racaille à chaque fois. Si tu avais vu comment j'ai défendu cette gamine à qui on avait piqué la glace...
C'était en partie faux. Ian avait croisé une gamine qui pleurait parce que les parents ne voulaient pas lui acheter cette glace. Et même si ça faisait très cliché de le raconter comme ça, il savait qu'Aurore ne le prendrait qu'à moitié au sérieux. Ça faisait partie des petites "touches personnelles" qu'il ajoutait quand il racontait une histoire.
- ... Et ça m'a fait plaisir de revoir ma mère. Elle est toujours aussi souriante quand je suis de retour, même si je crois qu'elle s'est pas encore fait au fait que je sois... magicien!
Il eut un sourire complice quand il regarda. Il espérait que ce qu'il allait dire lui ferait plaisir.
- Et puis... Je lui ai parlé de toi. Je ne sais pas où on en sera tous les deux l'été prochain, mais elle serait heureuse de te rencontrer. Peut être qu'on pourra passer l'été ensemble, à Bristol.
Tout l'été, le jeune homme s'était trouvé totalement idiot. Ils étaient tous les deux anglais avec Aurore, vivant dans le même pays, où ils auraient très pu se retrouver pour l'été. Mais n'ayant pas de téléphone portables à Eredar, ils ne pouvaient pas s'échanger de numéros (Ian n'en a pas non plus quand il rentre en Angleterre, il ne juge pas ça utile pour un séjour de seulement 1 mois et demi par an), et le jeune homme avait dû partir précipitamment au mois de Juillet, et il n'avait pas eu le temps de donner son numéro de fixe et son adresse à Aurore. Il espérait donc que l'an prochain, ils auraient cette chance d'être tous les deux dans leur monde d'origine; redécouvrir la société d'un nouvel angle, ensemble. | |
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